mardi 1 septembre 2009

Dimanche 19 juillet

Nous nous réveillons difficilement ce matin. Nos corps sont meurtris par les courbatures, j'ai les genoux explosés. Je m'inquiète d'ailleurs car mon genou opéré il y a 6 ans suite à une rupture des ligaments croisés, et pour lequel on a du me faire une greffe, me fait beaucoup souffrir : je suis restée trop longtemps agenouillée sur la dalle en béton, ça craint ! J'espère que je ne me suis pas refichue le genou en l'air… Angelo nous téléphone pour savoir comment nous allons : lui aussi est explosé de partout ! Nous le remercions à nouveau chaleureusement car sans lui, nous aurions été dans la panade avec notre parquet chêne massif !

Philou s'attaque à nouveau à des tâches d'électricité. Il faut dire qu'il a du boulot, il doit rattraper toutes les conneries faites par l'électricien qui n'en était certainement pas un ! C'est inimaginable le nombre de malfaçons qu'il a faites, des trucs que même un novice aurait eu la logique de comprendre. De plus, le travail a été fait en dépit du bon sens, par exemple sur un même mur, il n'a pas aligné les prises de courant, c'est très laid, et ça, c'est rien car ce n'est que de l'esthétique, mais les branchements sont parfois fait n'importe comment !

De mon côté, je décide de faire les retouches peinture sur les tâches de colle à parquet laissées sur le mur blanc immaculé du salon ! Je récupère donc un seau de peinture au garage, un rouleau, et je m'y colle. Philou me dit qu'il me trouve courageuse de m'activer ainsi dès le matin après la journée que nous avons eue la veille. C'est vrai que je suis crevée, mais je ne supporte pas de voir ces tâches et je veux en finir une bonne fois pour toute avec la peinture de cette pièce. Je commence donc à étaler la peinture sur les traînées de colle, pour m'apercevoir bien vite que cela ne suffit pas : il faudra bien y mettre deux couches car le blanc ne recouvre pas le marron de la colle. Je décide donc de faire tout le bas du mur pour éviter que l'on remarque que j'ai repeint uniquement sur les tâches. Et puis finalement non, il faut carrément refaire tout le mur, sinon on voit qu'il y a plus de couches sur le bas du mur. Ça m'énerve, ça me déprime de devoir repeindre ce mur, j'ai envie de m'asseoir devant et de pleurer, et puis je la trouve bizarre la peinture, j'ai l'impression qu'elle fait un mur sale, je ne comprends pas, ce n'est pas blanc-blanc comme avant, et on voit toujours les traces de colle… Au bout d'un moment, je me dis que je me casse bien la tête pour rien parce que si ça se trouve, il y aura des meubles devant ces tâches, et qu'on ne remarquera rien… Oui mais moi je le saurai, et ça me perturbe… En fille maniaque et perfectionniste, amoureuse du travail bien fait que je suis, je ne peux pas laisser le mur comme cela. Je ravale donc ma déprime et je décide de finir ce mur coûte que coûte. Je termine vers 13 heures, nous mangeons un truc vite fait sur le pouce et décidons d'aller nous reposer un peu : nous nous mettons au lit devant le tour de France et ne tardons pas à bien vite sombrer dans les bras de Morphée pour une bonne sieste réparatrice. Nous dormons d'un sommeil lourd et nous levons à 19 heures. Je décide de ranger tout mon matériel de peinture. Finalement mon mur n'est pas trop moche, mais décidément, je le trouve "bizarre", je ne m'explique pas pourquoi : est-ce moi qui ait mal peint ? Pourtant c'est mon truc la peinture, je suis patiente et appliquée, alors pourquoi il est aussi moche alors qu'il était si beau, si blanc, avant ? Philou me donne un coup de main et prend le bidon de peinture pour le redescendre au garage, je le suis avec les rouleaux… Tout à coup il me dit "ce n'est pas étonnant que ton mur soit bizarre : tu n'as pas pris le seau de peinture mais le seau de sous-couche !" Ouch !!!!! Tout s'explique donc, voilà pourquoi je ne retrouvais pas le rendu satiné blanc immaculé ! Et je ne m'en suis même pas aperçue ! Je ne me suis même pas rendue compte que j'avais pris le seau de sous-couche (en même temps, les seaux se ressemblent comme deux gouttes d'eau), je ne me suis même pas rendue compte que ce que j'appliquais au mur ne ressemblais en rien à du satiné blanc ! Décidément, la fatigue de la veille nous a à tous fait faire des bêtises!! Je retrouve alors d'un coup mon énergie, saisit vigoureusement le seau de peinture satinée, prend un rouleau, monte le tout et décide que ce mur n'aura pas ma peau : je le fini ce soir ! J'ai bien entendu tout de suite constaté la différence : le satiné glissant et couvrant a de suite fait disparaître les vilaines tâches de colle marron, redonnant au mur tout son éclat et son beau blanc ! Mais franchement, quelle histoire ! En même temps, des anecdotes comme celle-ci, il en faut bien dans un chantier : ça laisse des souvenirs impérissables !!!

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