mercredi 29 avril 2009

Compte-rendu RdV toubib...

Bon, je prends quand même le temps de venir faire un petit compte-rendu de ma visite trimestrielle chez ma toubib, consultation qui tombait donc à pic compte-tenu des résultats de mon bilan sanguin !

Donc, il n'y a pas à tortiller, il va quand même bien falloir que je me mette au régime (petit régime hein, faut pas m'en demander trop quand même !)... Disons que 2,37 grammes de cholestérol, c'est vraiment pas terrible, et je suis apparemment trop jeune pour commencer une médication pour le contrer. En même temps, ça me rassure, je n'aime pas trop prendre de médicaments moi ! Et puis ce qui me rassure aussi c'est de m'entendre dire que je suis trop jeune ;-)

En même temps, le cholestérol est héréditaire dans ma famille (et comme de bien entendu, sur les 3 enfants qu'ont eus mes parents, je suis la seule à avoir hérité de cela, comme la stérilité hein, parce que je ne fais jamais les choses à moitié !)... et vu que ma ptite Maman le fabrique naturellement en quantité industrielle, rien ne dit que même si je fais un régime, mon taux va baisser ! Si ça se trouve, j'aurai beau faire tous les régimes du monde, j'en aurai toujours autant.... Eh bien sûr, dans ce régime-là, je dois supprimer (enfin diminuer), les choses que j'aime le plus... Bah oui, sinon ce n'est pas drôle !

Bon, je n'ai pas le choix, on ne pourra savoir si je le fabrique naturellement qu'en testant le régime. Et je dois refaire un contrôle sanguin fin août pour voir si mon taux baisse...

Concernant ma vitamine D : j'ai effectivement une grosse carence, mais il n'y a pas lieu de s'alarmer, cela semble normal dans nos contrées. Pas d'angoisse, cela ne peut venir en aucun cas d'une quelconque tumeur ou maladie puisque mes autres valeurs vitales sont très bonnes. J'ai donc un traitement à prendre pendant 3 mois pour suppléer mon organisme en vitamine D, et là aussi, re-contrôle par prise de sang fin août...

Concernant ma fichue douleur sacro-iliaque : pour elle, ça n'a rien à voir avec la carence en vitamine D. Mais comme je me traîne cette douleur depuis trop longtemps, que la radio du sacro-illiaque n'a rien révélé, que l'homéopathie, l'osthéopatie et même les anti-inflammatoires n'en viennent pas à bout, elle m'a enfin prescrit le truc que je réclamais et voulais faire depuis longtemps : l'IRM. Il est temps, je n'en peux plus de souffrir ainsi et surtout de ne pas savoir ce que j'ai ; il n'y a rien de pire que de ne pas savoir pourquoi on souffre, et je trouve insupportable de laisser quelqu'un autant de temps dans la souffrance (d'ailleurs elle a appuyé bien fort sur mon point de douleur pour voir à nouveau exactement où c'était, et depuis je dérouille grave...).

Je suis donc allée prendre rendez-vous pour l'IRM, mais là, on m'a dit qu'avant de faire un IRM, il fallait faire une radio. Je dis donc à la fille que j'ai déjà fait une radio du sacro-illiaque il y a un peu moins d'un an.... Oui, mais ça ne suffit pas, le problème, c'est que l'IRM prescrit concerne la région "lombo-sacré", or, je n'ai jamais fait de radio des lombaires ! Il faut donc que je fasse d'abord une radio des lombaires, ce qui complètera la radio du sacro-illiaque, et là seulement, je pourrai prendre mon rendez-vous pour l'IRM.... ça va encore traîner tout ça...

Bon pour la radio, c'est quand même rapide, j'y vais demain.

Voilà, vous savez tout, et bien sûr, comme je ne peux rien faire sans être allée voir auparavant de quoi on me parle et ce qu'on va me faire, eh bien je n'ai pas pu m'empêcher d'aller taper "scanner du lombo-sacré" sur le moteur de recherche, et j'ai trouvé un cas concret relativement intéressant de ce que cet examen peut révéler. Je le recopie ici, mais je pense bien que cette lecture très spécialisée et chirurgicale ne va pas emballer les foules ! En tout cas moi, ça m'a parlé un peu parce que depuis le temps que je vis avec cette douleur, je l'ai apprivoisée et j'ai l'impression de la connaître alors le cas de cette femme fait écho à mon cas !

Je vous vois venir, ne mettons pas la charrue avant les boeufs, si ça se trouve, je n'ai rien de tout cela, et attendons de voir mon diagnostic !!!!



Les compressions sciatiques radiculaires siègent habituellement dans le canal rachidien ou à proximité immédiate du canal (cas des hernies discales extra-foraminales). Nous rapportons une observation inhabituelle de compression du tronc lombo-sacré par une exostose développée sur la face antérieure de la sacro-iliaque et traitée par une voie d'abord antérieure sous péritonéale.


OBSERVATION
Mme M.C. est âgée de 42 ans. Elle présentait depuis l'âge de 38 ans une sciatique gauche récidivante irradiant vers le gros orteil. La douleur était mécanique diminuée par le décubitus accentuée à l'effort. A l'examen le rachis était légèrement enraidi avec une distance main-sol à 20 cm ; la manoeuvre de Lasègue était douloureuse à partir de 60o . Il n'existait pas de déficit sensitivo-moteur ; les réflexes ostéotendineux étaient présents. Une sacco-radiculographie réalisée à l'âge de 38 ans a révélé un aspect de sténose canalaire en L3-L4
(fig. 1) qui a motivé un recalibrage segmentaire sans modification de la symptomatologie. Devant la persistance de la douleur qui gardait une topographie L5 typique deux sacco-radiculographies postopératoires étaient réalisées à 39 ans et à 42 ans ; ces deux examens montraient une très bonne libération du sac dural et une très bonne émergence de toutes les racines. Un électromyogramme était normal. C'est l'examen attentif des radiographies et du scanner (fig. 2 et 3) qui révélaient l'existence d'une volumineuse excroissance osseuse développée sur la face antérieure de la sacro-iliaque gauche évoquant une production ostéophytique et déjà présente sur les premiers clichés ; cette excroissance paraissait comprimer le tronc lombo-sacré qui était nettement visible en dedans de la prolifération osseuse et à son contact.
Un geste chirurgical de décompression fut décidé. L'intervention était effectuée par un abord antéro-latéral extra-péritonéal ; la malade était installée en décubitus de 3/4 ; l'abord était réalisé par une incision étendue sur la moitié postérieure de la crête iliaque gauche. On décollait progressivement le muscle iliaque par voie sous-périostée et on abordait la face antérieure de la sacro-iliaque. On tombait très rapidement sur la lésion qui était réséquée en monobloc au ciseau frappé. On découvrait immédiatement derrière elle le tronc lombo-sacré que l'on pouvait suivre jusqu'au détroit supérieur. La perte sanguine était nulle.
Le résultat de l'examen histologique était en faveur d'une exostose ostéogénique : « on retrouvait un fragment de cartilage néovascularisé induisant la formation de tissu osseux. Il s'agissait d'un tissu haversien formé d'épaisses lamelles anastomosées et limitant des logettes contenant de la moelle adipeuse ».
La malade était revue au troisième mois postopératoire. La douleur radiculaire avait totalement disparu.

DISCUSSION
Les sciatiques par compression radiculaire extra-foraminale ont le plus souvent pour origine des hernies discales à développement très latéral en dehors du trou de conjugaison [Monod et coll. [
3]. La sacco-radiculographie est négative et leur diagnostic n'est habituellement fait que par le scanner ou l'IRM qui permettent d'explorer la région paravertébrale. Leur traitement fait habituellement appel à une voie postérieure ; cependant en cas de hernie discale très latérale une voie antéro-latérale extra-péritonéale a été utilisée par Eckardt [2] et Sturm [6].
Les compressions plus distales sont exceptionnelles. Perves [
4] rapporte une observation de compression du tronc lombo-sacré par une hernie discale L5-S1 ayant migré sur la face antérieure de l'aileron sacré et révélée par la discographie. La compression peut également être d'origine non discale due alors à un processus tumoral dont le diagnostic n'est parfois fait qu'à l'intervention comme dans le cas rapporté par Eckardt [2]. Dans notre observation par contre la nature tumorale de la compression ne prêtait pas à confusion de même que son origine osseuse.
Le tronc lombo-sacré descend obliquement en bas et en dedans sur la face antérieure de l'aileron sacré et il se rapproche progressivement de l'articulation sacro-iliaque dont il n'est séparé que par une distance de 10 mms au niveau du détroit supérieur [Ebraheim [
1] (fig. 4).
Le nerf est plaqué contre le plan osseux par une nappe cellulo-fibreuse le rendant peu mobile [Pierchon [
5] et expliquant que sa compression soit possible par une exostose développée au niveau de la sacro-iliaque qui le refoule vers la ligne médiane.
L'abord de la face antérieure de l'articulation sacro-iliaque et de l'aileron sacré est difficile : une voie transpéritonéale a été utilisée par Perves [
4] ; cette voie nécessite une dissection du plan vasculaire postérieur comportant donc un risque vasculaire à ne pas négliger. Par ailleurs elle comporte les inconvénients de la traversée du péritoine. La voie d'abord utilisée dans notre observation à l'avantage de la simplicité. L'abord se fait en désinsérant les muscles larges de l'abdomen de la crête iliaque puis en ruginant progressivement la face endopelvienne de l'aile iliaque jusqu'à la sacro-iliaque. La dissection est sous-périostée ; les vaisseaux restent à distance ; ils sont refoulés vers l'avant et sont protégés par le muscle iliaque. L'accès sur la ligne médiane reste cependant barré par le muscle psoas et il est difficile de prolonger la dissection au-delà de la face antérieure de l'articulation sacro-iliaque. Cette voie est néanmoins suffisante pour aborder la face antérieure de l'aileron sacré et de la sacro-iliaque et pour exposer le tronc lombo-sacré.


Allez, pour finir, voici la chanson du jour :

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