dimanche 14 juin 2009

Le coin lecture

J'ai déjà parlé de ce livre dans un précédent article, il y a quelques semaines. Ce livre dont la lecture a bouleversé ma Maman. Je l'ai donc enfin lu pendant notre séjour chez elle en mai, et j'ai compris pourquoi cette histoire l'avait autant émue et bouleversée. Il est vrai que c'est un livre un peu "hors du commun"...
Le début de l'histoire est très très prenant, l'histoire de cette petite fille, enlevée par un tueur d'enfants, et dont on ne retrouve pas le corps... L'histoire de ce père détruit par ce qui s'est passé, l'histoire du reste de la famille, et puis l'arrivée dans la boîte aux lettres, par une journée de verglas, de ce petit mot signé "Papa"... Que va-t-il donc se passer ??

J'ai eu en revanche beaucoup plus de mal avec le milieu de l'histoire. C'était intéressant certes, mais je trouvais qu'il y avait beaucoup de longueurs et surtout que c'était très sprirituel, il m'a fallu vraiment m'accrocher par moments parce que, disons les choses clairement, "ça me gonflait" ! C'est donc une histoire très sprirituelle, et comme je suis depuis quelques années un petit peu en froid avec la religion, c'est sans doute ce qui m'a "ennuyée" dans ce livre. Pourtant, il ne parle pas de la religion, mais de "Dieu" et "Jésus", la religion, c'est ce que les hommes ont bien voulu en faire, et là, je ne peux m'empêcher de citer un extrait du livre qui m'a beaucoup plus :

"- Tu parles de l'Eglise, dit-il, comme d'une femme dont tu es amoureux ; je suis certain de ne pas la connaître. Elle n'est certainement pas là où je vais le dimanche, dit-il presque tout bas, n'osant pas trop parler plus fort.
- Mack, tu dis ça parce que tu ne vois pas au-delà de l'institution, du système conçu par les humains. Ce n'est pas ce que je suis venu construire ici. Ce qui compte pour moi, ce sont les gens, leur vie, la communauté vivante et tous ceux qui m'aiment, et non pas des édifices et des rituels..."

Je pourrais citer encore beaucoup d'extraits car, bien que cette partie fut pour moi difficile à lire, j'y ait tout de même puisé de petites choses qui m'ont fait réfléchir sur ma propre relation à la religion...

La fin du livre fut pour moi passionnante et bouleversante, tout ce que j'avais eu du mal à lire dans le milieu du livre prenait enfin tout son sens... le dénouement est éclatant, et j'ai refermé le livre en larmes... J'ai compris ce qui avait autant ému ma Maman... Nous sommes toutes les deux bien concernées par ce que raconte cette histoire, et on en ressort serein, tranquille et en confiance, quant à un éventuel "au-delà"... Je n'en dirai pas plus... Juste que j'y ai appris un joli mot, un mot que je ne connaissais pas, le mot "fractale"...
J'aimerai bien savoir ce qu'en ont pensé celles et ceux qui l'ont lu...



J'ai, il y a quelques semaines également, lu un autre livre que j'ai beaucoup aimé. J'ai la chance d'avoir un mari qui sait que je m'en fiche complètement que l'on m'offre des fleurs ou des bijoux. Cela peut paraître étrange pour une femme, mais c'est vrai, cela m'importe peu, j'ai l'amour de mon homme chaque jour, et son amour, il me le témoigne par d'autres gestes que ceux de m'offrir des fleurs ! En revanche, il connaît mon grand plaisir pour la lecture, et ne manque pas régulièrement, de revenir d'une de ses petites virées en ville, avec un bon bouquin pour moi, pour mon plus grand bonheur (parce que les fleurs c'est périssable et que je n'aime pas les bijoux !)...

Il m'a donc rapporté ce petit poche "La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt. Il a été interpellé par le titre mais surtout par la couverture qu'il a trouvé très belle.
Voici le 4ème de couverture :

"Marie a vingt-cinq ans.
Un soir de fête, coup de foudre, nuit d'amour et le lendemain. Elle se retrouve douze ans plus tard, mariée, des enfants et plus un seul souvenir de ces années perdues. Cauchemar, angoisse. Elle doit assumer sa grande famille et accepter que l'homme qu'elle a rencontré la veille vit avec elle depuis douze ans et ne se doute pas du trou de mémoire dans lequel elle a été précipitée. Pour fuir le monde médical et ses questions, elle choisit de ne rien dire et devient secrètement l'enquêtrice de la vie d'une autre.
Ou plutôt de sa propre vie. C'est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a composé ce roman plein de suspense sur l'amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l'existence."

Là encore, une histoire bien ficelée, qui se lit facilement et vite. On rentre vite dans l'histoire de Marie et on découvre sa vie en même temps qu'elle ! On découvre qu'il s'est, apparemment passé quelque chose, il y a peu de temps, entre son mari et elle, mais elle ne comprend pas quoi, va essayer de dénouer tout cela, pour finalement......... Le mieux, c'est de lire, jusqu'au bout, et de découvrir une belle leçon d'amour...

Et enfin, pour terminer cette petite chronique littéraire, je voudrais parler de ce livre, que je n'ai pas lu mais que j'ai offert à Maman pour sa fête des mères... Telle mère telle fille, Maman préfère recevoir un bon bouquin qu'un bouquet de fleurs, alors, parce que les fleurs c'est périssable, et que par la poste, les livres, ça voyage bien, je lui ait envoyé "L'enfant de tous les silences" de Kim Edwards. Je cherche toujours pour Maman, l'histoire qui lui plaira, et je suis certaine que celle-ci la bouleversera également. En voici le résumé :

"1964. Une terrible tempête de neige paralyse le Kentucky. Le docteur David Henry n'a pas le choix : il doit accoucher lui-même sa jeune épouse, Norah. Vient d'abord un magnifique garçon et une petite fille... trisomique.
En un instant, David, persuadé d'agir pour le mieux, va prendre une décision tragique : il confie la petite à Caroline, son infirmière, qui doit la mener dans une institution spécialisée. À Norah, il annonce que le bébé n'a pas survécu.
Mais Caroline choisit de sauver la petite et de l'élever comme sa propre fille…
Des années plus tard, la vérité sur cet enfant de tous les silences ressurgit et avec elle des conséquences dramatiques sur la famille déchirée…"

Vous comprendrez que je ne suis pas indifférente à cette histoire et qu'elle me touche, avant même de l'avoir lue...


Je profite de ces quelques lignes littéraires pour faire une parenthèse cinéma : "Le hérisson", film de Mona Achache, avec Josiane Balasko, et tiré du livre de Muriel Barbery "L'élégance du hérisson" que j'ai adoré, sort sur les écrans le 3 juillet prochain.
Voici la bande annonce :




Pour terminer cet article en musique, voici une magnifique chanson de Juliette, sur le thème des livres :




A voix basse...
J'ai un bien étrange pouvoir, Mais n'est-ce pas une malédiction ?
Cela a commencé un soir, J'avais à peine l'âge de raison
J'étais plongée dans un roman, De la Bibliothèque Rose
Quand j'ai vu qu'il y avait des gens, Avec moi dans la chambre close

Qui donc pouvaient être ces gosses, Cette invasion de petites filles ?
Que me voulaient ces Carabosse, Qui leur tenaient lieu de famille ?
J'ai vite compris à leurs manières, A leurs habits d'un autre temps
Que ces visiteurs de mystère, Etaient sortis de mon roman

Refrain :
Ils jacassent, A voix basse
Dès que j'ouvre mon bouquin
Je délivre, De leurs livres
Des héros ou des vauriens
Qui surgissent, M'envahissent
Se vautrent sur mes coussins
Qui s'étalent, Et déballent
Linges sales et chagrins
Ils me choquent, M'interloquent
Et me prennent à témoin
Leurs malices
De leurs drôles de destins
Mauvais rêve, Qui s'achève
Dès que je lis le mot "fin"
A voix basse, Ils s'effacent
Quand je ferme le bouquin
A voix basse, Ils s'effacent
Quand je ferme le bouquin

Depuis dès que mes yeux se posent, Entre les lignes, entre les pages
Mêmes effets et mêmes causes, Je fais surgir les personnages
Pour mon malheur, je lis beaucoup, Et c'est risqué, je le sais bien,
Mes hôtes peuvent aussi être fous, Ou dangereux, ou assassins

J'ai fui devant des créatures, Repoussé quelques décadents
Echappé de peu aux morsures, D'un vieux roumain extravagant
J'évite de lire tant qu'à faire, Les dépravés et les malades
Les histoires de serial-killers, Les œuvres du Marquis de Sade

Refrain

N'importe quoi qui est imprimé, Me saute aux yeux littéralement
Et l'histoire devient insensée, Car je n'lis pas que des romans !
Ainsi, j'ai subi les caprices, D'un Apollon de prospectus
J'ai même rencontré les Trois Suisses, Et le caissier des Emprunts Russes

Un article du Code Pénal, Poilu comme une moisissure
S'est comporté comme un vandale, Se soulageant dans mes chaussures,
Ce démon qui vient de filer, Ça n'serait pas, -je me l'demande-
Un genre de verbe irrégulier, Sorti d'une grammaire allemande ?

Je pourrais bien cesser de lire, Pour qu'ils cessent de me hanter
Brûler mes livres pour finir, Dans un glorieux autodafé
Mais j'aime trop comme un opium, Ce rendez-vous de chaque nuit
Ces mots qui deviennent des hommes, Loin de ce monde qui m'ennuie.

Malgré les monstres et les bizarres, Je me suis fait quelques amis
Alors, j'ouvre une page au hasard, D'un livre usé que je relis
Et puis -j'attends je dois l'avouer- , Au coin d'un chapitre émouvant
Que vienne, d'un prince ou d'une fée, Un amour comme dans les romans
Comme dans les romans

A voix basse, Qu'il me fasse
Oublier tous mes chagrins, Qu'il susurre
Doux murmures, Des "toujours" et des "demain"
Qu'il m'embrasse, Qu'il m'enlace
Et quand viendra le mot "fin"
Je promets
De n'jamais
Plus refermer le bouquin

2 commentaires:

Senga a dit…

Chère Véro....
Septembrette au rapport ! ;o)
Je te lis beaucoup mais ne laisse pas souvent de comm' ! Là pourtant, tu me tends une perche, que je saisis ! Sur tes conseils avisés, je me suis offert "La cabane". Oups. J'en suis à l'arrivée de Mack à la cabane et à sa découverte de "Dieu". Et voilà. Je bloque. Comme toi, j'ai un rapport très difficile à la religion. Si je m'attendais à quelque chose d'un peu fantastique et mystérieux, je ne m'attendais pas à une éloge de la religion (ou de dieu), et du coup, hyper déçue, j'ai stoppé net. J'ai bcp de mal à y croire. Je n'y crois pas, je n'adhère pas, rien de cette histoire ne m'accroche; Du coup je suis contente que tu en parles, et que tu penses la même choses que moi. Parce que je vais ainsi me mettre un petit coup de pied au derrière pour continuer et dépasser mes révoltes et ma catésienneté (ça n'existe pas je pense que je viens d'inventer le terme !! ;o)
Bisous ma belle.

Véro, Franck et Princesse Grumeau a dit…

Coucou,

Lors de ton premier post concernant "La cabane", je l'ai acheté. Il m'attend sur un étagère bien au chaud. Je languis de le lire.
Je te tiendrai au courant de mon avis.
Bon fin de dimanche.

Véro