Littérature bretonne...

"Journal météorologique" de Jacques-Pierre AMETTE...

"Les livres qui nous reposent sont rares. Ceux qui nous reposent et nous enchantent encore plus. Le journaliste et écrivain Jacques-Pierre Amette, qui décrocha en 2003 le Goncourt pour "La Maîtresse de Brecht", publie aujourd'hui une petite perle aux Editions des Equateurs. L'ouvrage s'appelle "Journal météorologique" et fera désormais la pluie et le beau temps dans nos souvenirs. Amette y fait le récit d'un séjour, en été, dans une maison louée sur une presqu'île bretonne. Il doit ce "bon plan", comme on dit aujourd'hui, à un ami écrivain. Ce dernier est lui aussi sur place, en pleine écriture. Il ne jure que par Chateaubriand. L'auteur et sa compagne penchent pour Stendhal. C'est dire si on s'engueule chic, le soir, au pousse-café...

Vu sous cet angle, il n'y a pas de quoi s'enflammer. Dépêchons-nous de trouver les mots, donc, pour arracher ce "Journal météorologique" au flot toujours plus asphyxiant des livres qui paraissent. Car l'auteur, un oeil sur l'estuaire, l'autre sur le ciel, signe avant tout un livre sur la lumière, la douceur, les couleurs, la beauté simple des paysages, les horizons et leurs détails, la moindre ombre sur une plaque de terre, lemoindre reflet sur une flaque de mer. Il raconte, il rend compte, il rend conte des magies naturelles. "Deux jours de chaleur. Beau temps sans fond, la baie s'apaise, clapote et murmure, c'est une arène d'un bleu épais incassable" écrit-il avec l'art de nous faire sentir le vent, le chaud, le froid, le calme et l'orageux.

Amette invite son lecteur, bercé par les "ruisseaux d'eau claire qui s'éparpillent et qui bruissent", "les bourdons qui vibrent dans les massifs fleuris", "les apothéoses de nuages qui montent en champignons atomiques", à lire comme on regarde, à respirer loin du stress. Au fond, Amette nous envoie en vacances plus tôt que prévu. Ce "Journal météorologique" est l'éphéméride idéale de nos villégiatures sensibles".

Pierre Vavasseur pour Le Parisien-Aujourd'hui en France du 12 mai 2009

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Le Nouvel Observateur - Jérôme Garcin (Avril 2009)

L'atmosphère évoque une cerisaie bretonne. C'est beau, désabusé, bleuté, iodé, sauvage, pluvieux et silencieux

Le Point - Jean-Paul Enthoven (16 Avril 2009)

Au final, on tient un genre inédit : le romain haïku, mi-tchekhovien, mi-japonais, dépourvu d'intrigue et voué au simple être-là. Un grand style sans fioriture sert de charpente à ce paquet de brumes. C'est puissant et sage. Une estampe. Un calligramme entre deux tempêtes...

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Sans même avoir lu son livre, je sais, je comprends, de quoi parle l’auteur…

« Ma » Bretagne aux couleurs et aux reflets inimitables, à la luminosité unique au monde…

Il fait gris, il « fait » brouillard ce matin… Mais non, dans deux heures, le soleil brillera et nous caressera de ses doux rayons…

Le soleil se couche derrière Cézembre… On se croirait devant une toile de maître…

Tiens, comme le Cap Fréhel découpe bien sa silhouette sur l’horizon aujourd’hui… : il fera donc mauvais demain… Peut-être, mais le vent du large balayera très vite les cumulonimbus pour faire place à un magnifique ciel bleu, ce bleu qui donne à la mer son incomparable couleur d’émeraude… ce mariage de couleurs qui se fond si merveilleusement bien, ce camaïeu de bleus-verts aux petites touches d'écume de mer qui vous donnent l'impression d'admirer une aquarelle...

La semaine prochaine, nous mettons les voiles, cap à l’Ouest, direction « mon chez-moi », en terre malouine… Direction Saint-Malo pour une petite semaine.

Nous allons nous ressourcer au grand air, décompresser du stress qui nous habite depuis quelques semaines, profiter d’un repos bien mérité. Ma sœur fête ses 50 printemps, et réunit dans une ferme auberge pour le week-end de l’Ascension, l’intégralité de la famille. Ce sera pour moi l’occasion de revoir des oncles, tantes, cousins, cousines… que je n’ai pas vu pour certains depuis 10 ou 15 ans, et l’occasion pour Philippe de rencontrer enfin certains d’entre-eux (beaucoup même !) qu’il n’a jamais vus !

Ce sera également pour nous l’occasion de profiter un peu de ma Maman, d’aller nous recueillir sur la tombe de Papa, de faire de grandes balades sur la plage, sur la digue, de faire le plein de crêpes, galettes et fruits de mer… puisqu’en effet, cette semaine sera notre unique congé annuel puisque nous nous pourrons pas partir en vacances cet été.

Ce que je crains le plus, mais je ne devrais pas me laisser ainsi envahir par l’angoisse du travail, c’est que le retour sur terre sera extrêmement brutal pour moi dès notre retour puisque j’amorcerai la période la plus difficile et la plus chargée de l’année universitaire pour moi…

Mais pour l’heure, je ferai mieux de penser aux bons moments que nous allons passer sur ma terre malouine !